CLAUDE PELVILAIN, UN CURE PAS ORDINAIRE 1754 - 1808
Le dernier curé de l’Ancien Régime à Ferrières, de
1789 à 1794
Par Françoise Souchet et François Petit
Claude
Pelvilain naît le 4 janvier 1754 à Montargis. Il est le quatrième d’une fratrie
de cinq. Le père, Pierre Pelvilain, maréchal, est originaire de Normandie, et
le grand-père maternel, Pierre Moranville, menuisier-tourneur, de Picardie.
Tous deux au cours de leur compagnonnage, ont fait étape à Montargis, s’y sont
fixés et y ont fait souche. Mais leur relationnel est encore réduit : les
parrains et marraines des enfants sont pris dans la famille proche ou chez les
notables pour lesquels c
Montargis
faisant partie de l’archidiocèse de Sens jusqu’à la Révolution, Claude poursuit
vraisemblablement ses études au séminaire de Sens[2].
A son installation à Ferrières, il se définit comme « presbyter senonensis
è monte argo ortus » (prêtre de Sens né à Montargis)
Claude
Pelvilain est d’abord nommé vicaire à Triguères auprès du curé Taillandier en
1779 (premier acte le 26 janvier 1779, dernier acte le 25 avril 1789). Il y
reste dix ans.
Pelvilain curé de ferrières
Nommé
curé à Ferrières en 1789, il signe son premier acte le 6 avril 1789, 1er
jour de la Semaine Sainte. Il passe cette semaine-là entre Ferrières et
Triguères, où il administre encore deux baptêmes le Vendredi Saint.
Il
succède au curé Pierre Lemaire décédé et enterré à Ferrières le 31 décembre
1788, après vraisemblablement une longue maladie car c’est son vicaire Trollé
qui enregistre tous les actes de 1788 et ceux de 1789 jusqu’à l’arrivée du
nouveau curé.
Entre
ses premiers actes et sa nomination effective du 1er juillet 1789,
il tient à affirmer sa présence à Ferrières en signant successivement :
14 avril 1789 : « Pelvilain prêtre » ;
Puis
jusqu’au 1er juillet 1789 : « Pelvilain nommé curé ».
Son
écriture est élégante et sa signature discrète, contrairement à certains de ses
collègues qui n’hésitent pas à utiliser largement la page du registre.
Les
ecclésiastiques à cette époque prennent leurs fonctions au 1er
juillet. Pelvilain note donc dans les actes souscrits par son vicaire Trollé
entre le 1er et le 6 juillet 1789 :
« Ego infra scriptus Ecclesiae Parochialis sancti
Eligii vulgo de ferrieres possessionem adeptus sum die prima julii anno domini
millesimo septingentesimo octogesimo nono »
« Claudius
Pelvilain - Presbiter senonensis - è monte argo ortus »
« Moi soussigné j’ai obtenu la possession de l’église paroissiale de St Eloi le « 1er juillet de l’année du Seigneur mil sept cent quatre-vingt-neuf.
« Claude
Pelvilain prêtre de Sens, né à Montargis ».
Il
signe dorénavant « Pelvilain curé « et ce jusqu’au 3 décembre 1792,
date de la clôture des registres paroissiaux au profit de l’état civil
municipal.
Ce
sont :
o
Le
vicaire Trollé, déjà à Ferrières pour l’année 1789 et l’année 1790 jusqu’en
juillet (dernier acte le 4 juin 1790) ;
o
Le
vicaire Boulanger de juillet 1790 à juillet 1791 (dernier acte le 6 juin 1791) ;
o
Le
vicaire Frégé de juillet 1791 à juillet 1792 (dernier acte le 15 juillet 1792) ;
o
Le
vicaire Gravot, le dernier, à partir de juillet 1792 (dernier acte le 7 octobre
1792).
L’année
1792 est aussi une année importante pour le curé et son vicaire car,
conformément aux souhaits de la municipalité en 1790, l’église St Eloi a été échangée
contre l’abbatiale St Pierre-St Paul, plus centrale pour les paroissiens. L’église
St Eloi, abandonnée, est devenu bien national à vendre. Le curé note ainsi
« le 17 mai 1792, j’ai baptisé pour la 1ère fois dans l’église
St Pierre. ».
En
fait, depuis le départ des moines de l’abbaye en 1790, l’église St Pierre avait
été « annexée » par la paroisse. C’est ainsi que le 25 avril 1792, Mg
de Jarente, évêque d’Orléans y était venu donner la confirmation aux
paroissiens réunis de Ferrières, Fontenay, Dordives, Chevannes Nargis et
Préfontaines, sans parler des fêtes patriotiques où le point de départ des
festivités est l’abbatiale.
Pelvilain
et la Révolution
Le
12 juillet 1790,l’Assemblée constituante vote la constitution civile du clergé.
On a affaire à une nouvelle Eglise, condamnée par le pape Pie VI le 10 mars
1791, Il va alors y avoir en France deux clergés : le clergé réfractaire,
fidèle au Pape, qui sera pourchassé par les autorités, et le clergé
constitutionnel qui accepte la nouvelle loi et doit prêter serment (un dimanche
avant la grand-messe)[3].
Dans le département du Loiret dont Ferrières fait désormais partie, l’évêque, Mg de Jarente et 90 % de ses prêtres obéissent à la loi. Pelvilain devient ce qu’on a appelé un « prêtre jureur » ; son vicaire Trollé également.
§ Pelvilain " patriote "
Indépendamment
de leurs activités sacerdotales, les curés jureurs se doivent d’être la
« courroie de transmission » du nouveau régime. A Ferrières, le
« sieur curé » est tenu de transmettre au prône de la messe
dominicale les instructions communales reçues du district de Montargis. Il est
aussi « prié » de participer aux manifestations patriotiques
organisées ou d’y assister.
o °Le 28
février 1790 à l’assemblée générale des Ferrièrois dans l’église paroissiale St
Eloi, assemblée qu’il a annoncée au prône du dimanche précédent ; le maire
Joseph Leboeuf, les officiers municipaux, le procureur de la commune, la milice
nationale ferriéroise en armes et de nombreux citoyens y prêtent le serment
civique :
« Je jure d’être fidèle à la Nation, à
la Loi et au Roi et de maintenir de tout mon pouvoir la Constitution donnée par
l’Assemblée nationale et acceptée par le Roi »
Pelvilain jure, ainsi que son vicaire
Trollé, Dom Leclerc, prieur de l’abbaye et dom Delaforge, son procureur.
A l’issue de la cérémonie, notre curé
entonne le Te Deum « en action de grâce de la Constitution qui régénère la
France et assure le Bonheur Commun », selon les mots du maire.
o ° Le dimanche 12 juillet 1790, il fait la
lecture de la convocation à élire les Ferriérois collecteurs de la taille.
o ° Le mardi 14 juillet 1790, lors de la tenue
de l’assemblée générale des habitants dans l’église St Eloi, il chante un Te
deum et une messe pour « célébrer l’anniversaire de la conquête de la
liberté et remercier le Seigneur de notre heureuse Révolution qui attache tous
les Français les uns aux autres et n’en fait qu’une société d’amis », toujours selon les mots du maire.
o °Le 14 juillet 1791, il y a une cérémonie
solennelle au champ St Macé rebaptisé « champ de Mars », où a été
dressé un autel à la Patrie. Y sont invités le juge de paix et ses assesseurs
ainsi que le curé qui avait annoncé cette fête le dimanche d’avant au prône.
Une procession part de l’église St Pierre ; le service est assuré par
l’abbé Gandouin, aumônier de la Garde nationale qui célèbre la messe et entonne
le Te Deum. Tous y renouvellent le serment civique, y compris Pelvilain.
o °Le dimanche 24 juillet 1791, les officiers
municipaux et Brigaux le maire
ont décrété qu’à partir du prochain dimanche « toute personne en veste,
grande culotte[4]
et sabots ne pourrait point entrer dans le chœur de l’église pendant l’office.
Pareille défense est faite aux enfants qui n’ont point fait encore leur première
communion »… « Monsieur le curé de cette paroisse serait prié de
faire la lecture du présent arrêté en l’église » ajoutent-ils. Le curé
aurait-il montré quelques réticences à se faire le porte-parole des éminents
représentants de la nation ?
o °Le 3 novembre 1791, Pelvilain signe le
procès-verbal des « pesées, prisées et estimations… des reliques et reliquaires
de la sacristie de l’église St Pierre des ci-devant bénédictins de cette
ville ». Le métal sera fondu et transformé en numéraire.
Les
événements se précipitent. Le roi a voulu fuir le 21 juin 1791[5],
on le ramène à Paris aux Tuileries et bientôt vont naître les comités de
surveillance ; les bataillons de volontaires nationaux sont créés depuis
le 15 juin 1791.
Les
années sombres se profilent à l’horizon, mais Ferrières n’est pas Paris !
ni même Montargis !
1792
est l’année des arbres de la liberté.
o ° Le 19 août, une grande procession quitte
l’église St Pierre pour aller place du Martroi où l’arbre a été planté,
conduite par dom Delaforge « ci-devant religieux bénédictin de notre ville
et aumônier de ladite Garde nationale » Notre curé fait partie de la
procession et prête le serment républicain. Il appose sa signature sur le
registre.
o ° Le 6 septembre 1792, Pelvilain se rend à
l’église St Eloy avec Thomas Bordier, l’ancien marguillier, pour y rencontrer
la municipalité et le serrurier Morizot chargé de récupérer tout le fer que
contient l’église. On en pèse 103 livres. On en fera des piques pour les
patriotes (100 avaient été prévues).
o °Le 14 octobre 1792, un dimanche, les citoyens
dont Pelvilain et son vicaire Etienne Gravot témoignent encore de leur attitude
patriotique. En effet, le roi a été arrêté le 10 août, et une nouvelle
assemblée, la Convention, a vu le jour avec la proclamation le 22 septembre de la
République. Un nouveau serment doit être prêté au cours d’une cérémonie
solennelle où tous jurent de « maintenir de tout leur pouvoir la liberté
et l’égalité, la sûreté des personnes et des propriétés, et de mourir s’il le
faut pour l’application de la Loi ».
On
suit encore pour 1793 les activités de notre « curé patriote ». Il
transmet aux prônes les avis régissant la vie communautaire : ban de
vendanges, grappillage et divagation des animaux dans les vignes, répression
des divers délits commis dans la forêt et les bois communaux.
Il
doit aussi se faire l’écho des décisions révolutionnaires. Il annonce la
réunion du 22 septembre pour la constitution du comité de surveillance de
Ferrières, et pour les réquisitions de chevaux nécessaires aux armées en
campagne, au recensement des grains destinés aux hommes (froment) et aux
chevaux (avoine).
Comme
les curés ne peuvent pas faire partie des équipes municipales, Pelvilain s’occupe
entre autres de la « Société populaire », organisme d’inspiration
jacobine destiné à « épauler » les municipalités. On y répartit les
sommes allouées aux familles des volontaires, on y délivre des certificats de
civisme.
Ferrières,
même chef-lieu de canton, dépend du district de Montargis où siègent de zélés
patriotes, commis tout dévoués aux représentants siégeant à Orléans. Montargis
donc « veille au grain ». L’un des Montargois, le dénommé Pignon[6],
se montre plutôt tyrannique. Il voit d’un mauvais œil Pelvilain dire la messe
au pied de l’arbre de la liberté. Il en trouve « la pratique inconvenante »
et le 2 octobre 1793 il se permet de réunir les Ferriérois pour leur demander
s’ils sont satisfaits de leur conseil municipal, de leur curé et de son
vicaire, et du brigadier de gendarmerie. ! Ouf, tous sont de bons
patriotes, en particulier notre Pelvilain qui le 24 septembre avait assisté à
la saisie de l’argenterie des églises et de la fabrique et l’avait apportée à
Montargis, assisté de trois « commissaires de la République »
ferriérois nommés pour l’occasion.
Cependant le 10 novembre 1793 (20 brumaire an 2 de la République), est institué le culte de la Raison et de l’Etre suprême. Les églises sont fermées mais Pelvilain, en tant que curé assermenté, touche encore son traitement et habite encore au presbytère, rue des charrières.
Cependant la roue tourne…
L’année
1794 marque un tournant dans la vie de Pelvilain. C’est l’heure des choix.
Le
26 février 1794 (8 ventôse an 2), il rend ses lettres de prêtrise au conseil
municipal et renonce à l’état de prêtre.
Le
5 mars 1794 (15 ventôse an 2), il indique qu’il quitte le « ci-devant
presbytère » à compter du 1er floréal (30 avril). Il a décidé
de se marier. Il a 40 ans, il est encore jeune. Son choix se porte sur Louise
Eugénie Jacquemain-Duboutoir[7],
la propre fille de la propriétaire des bâtiments de l’abbaye, acquis en mars
1792 comme biens nationaux. Elle vient de divorcer (c’est la première à
Ferrières[8])
le 5 floréal d’un mari qu’elle a épousé à 17 ans[9]
et dont elle est séparée depuis six ans. Le mariage a lieu le 9 floréal an 2 (8
mai 1794), trois jours après. On ne perd pas de temps !
Une
petite Claudine[10]
naîtra de cette union le 23 février 1795 (5 ventôse an 3), et un petit garçon
Stanislas Achille[11]
le 8 mai 1801 (9 floréal an 9).
Désormais
débarrassé des contraintes liées à l’état ecclésiastique, Pelvilain peut enfin
être membre du conseil municipal de Ferrières ; les sociétés populaires ont été dissoutes le 6
fructidor an 2 (28 aout 1794) ; le 28 vendémiaire an 3 (18 octobre 1794),
les allocations au clergé assermenté sont supprimées par mesure d’économie.
Divorce de Louise Eugénie Jacquemain-Duboutoir et son mariage avec Claude Pelvilain
A
partir de mars 1801, on n’a plus trace de lui à Ferrières. Le maire est
Sylvestre Delon.
C’est
que Pelvilain est parti à Montargis où il habite désormais, en tant
qu’administrateur de l’hôtel-Dieu de la ville. Il y réside (c’est l’ancien
couvent des visitandines récupéré à la révolution), y reçoit à toute heure les nouveau-nés
abandonnés et exposés, consigne leur arrivée dans le registre d’état civil de
la ville ainsi que les décès survenus dans cet établissement. Il en devient
vite l’économe et devient aussi marguillier[12].
Il décède le 12 avril 1808 à 7h du matin. A noter que celui qui déclare son
décès n’est autre que son ancien collègue de Ferrières, Laurent Duchesne,
devenu le secrétaire du sous-préfet de Montargis.
Sa
veuve mourra beaucoup plus tard, le 27 février 1838 à Ferrières.
Quelle
belle carrière pour le fils d’un maréchal-ferrant !
L'abbé
Crespin classe Pelvilain parmi les prêtres les plus calamiteux de la période.
Cette appréciation peut s'expliquer du point de vue de l'Eglise catholique,
mais ne peut-on pas penser plutôt que Pelvilain, avec son opportunisme
pragmatique et grâce à ses relations montargoise bien entretenues, a su
protéger Ferrières des ardeurs de la Terreur révolutionnaire qui s'est
déchainée à Montargis et dans d'autres lieux du Gâtinais ? C’est d’ailleurs à
Ferrières que son beau-frère Stanislas Jacquemain-Duboutoir et d’autres
viendront se réfugier et se faire oublier après la chute de Robespierre.
Décès de
Claude Pelvilain
Sources et bibliographie :
- Archives
municipales de Ferrières-en-Gâtinais, Etat civil numérisé du Loiret et de
l’Eure.
- Abbé
Crespin, Histoire
religieuse de Montargis et du Gâtinais, éd. de l’Ecluse.
- Gaston
Leloup, « Journal des acteurs célèbres du théâtre tragique du district de
Montargis », Bulletin trimestriel des travaux de la Société d’ Emulation
de l’arrondissement de Montargis – SEM – N° 70, mars 1986.
- Abbé
Michel Gand, « Le clergé du diocèse d’Orléans face à la persécution
révolutionnaire , 1791-1795, Bulletin Hors-Série de la Société archéologique et
historique d’Orléans, 1978.
- René Lebert, secrétaire de mairie à Ferrières de 1919 à 1950, qui se
contente d'un bref aperçu dans un travail manuscrit concernant l'église
paroissiale St Eloi, transcrit par Jacques Billard dans la revue de la Société
d’Emulation de Montargis N° 109, janvier 1999.
- De même, l’abbé Jarrossay ne fait qu’évoquer le nom de Pelvilain dans
l’épilogue de son Histoire d’une abbaye à travers les siècles, éd. ARF.
[1] Au mariage de Pierre
Pelvilain, sa mère est représentée par Luc Petit, Maître de la poste aux
chevaux de Montargis. Le parrain de Claude est Claude Petit qui a succédé à son
père Luc comme maître de poste.
[2] Le séminaire de Sens est
aujourd’hui le collège Montpezat au centre-ville.
[3] Serment
solennel des prêtres « jureurs » : « Je jure de veiller
avec soin sur les fidèles de la paroisse qui m’est confiée, d’être fidèle à la Nation,
à la loi et au Roi et de maintenir de tout mon pouvoir la Constitution décrétée
par l’Assemblée nationale et acceptée par le Roi ».
[4] Grande culotte veut dire
pantalon (le mot n’existait pas encore), autrement dit « sans
culotte ».
[5] Hasard de
l’histoire : l’un des principaux concepteurs de la fuite du roi était Mgr
d’Agoult, évêque de Pamiers…et le dernier abbé commendataire de Ferrières.
[6] Il s’agit certainement de
Charles Narcisse Pignon, ancien prêtre, représentant le délégué de la
Convention à Orléans Laplanche, et qui notamment enverra à la guillotine Joseph
Didier Voillerault, le curé jureur de Montargis (Gaston Leloup, Bulletin
trimestriel des travaux de la Société d’Emulation de l’arrondissement de
Montargis – SEM – N° 70, mars 1986). L’Abbé Michel Gand dans le bulletin Hors-Série
de 1978 de la Société archéologique et historique d’Orléans le prénomme par
moment et par erreur Joseph, mais bien Charles Narcisse Pignon dans sa liste
des prêtres du diocèse s’étant mariés.
[7] Née le 17 février 1767,
Louise Eugénie Jacquemain-Duboutoir descend par son père
d’une longue lignée d’hommes de loi ferriérois et notamment de Jehan
Jacquemain, le fondateur de l’hospice de Ferrières et de Pierre Stanislas Jacquemain-Duboutoir
son grand-père, ancien Maire de Montargis ; par sa grand-mère paternelle elle
est de la famille Durzy de Montargis, et par sa mère appartient aux grandes
familles des tanneurs ferriérois, les Bordier et les Barbier. Son frère Stanislas
était un des membres les plus actifs du comité révolutionnaire de Montargis. Ce
fut un mariage particulièrement prestigieux !
[8] Le divorce a été autorisé
le 20 septembre 1792. Un premier divorce avait eu lieu à Ferrières le 25
décembre 1792, mais il s’agissait de régulariser la situation d’un homme dont
la femme avait disparu depuis 8 ans.
[9] Jean-Louis Chamaillard de
Courbassy, avec lequel elle a eu deux enfants morts en bas âge.
[10] Elle épousera à Ferrières
le 4 aout 1807 Louis Hector de Guyenne, épicier à Paris.
[11] Il deviendra à Paris un militant républicain actif,
combattant de la Révolution de juillet 1830, et qui sera notamment suspecté et arrêté
après l’attentat du 19 novembre 1832 contre Louis-Philippe dit le « coup
de pistolet » (Dictionnaire biographique du Mouvement ouvrier Le Maitron) .
[12] Abbé
Crespin, Histoire religieuse de Montargis
et du Gâtinais.
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