lundi 16 novembre 2015



1000 ans d'astronomie et de géophysique

d'Aristote au haut Moyen Age

Une conférence en hauts lieux

 
Conférence du Professeur Pierre de Felice, 17 octobre 2015 à Ferrières-en-Gâtinais
Compte -rendu par Mme H. Dahms
 

Jeannine Bonnefoy, présidente de l'association de recherches sur le Ferriérois, a convié Pierre de Felice, chercheur au Laboratoire de Météorologie Dynamique du CNRS et professeur honoraire à l'Université Paris XII - Val de Marne où il enseigne la météorologie et la climatologie, à une conférence traitant de mille ans d'astronomie et de géophysique depuis Aristote jusqu'au Moyen-Age. Ils ont tous deux collaborés à l'écriture de l'ouvrage "un calendrier au Xème siècle, le comput de l'abbaye de Ferrières" aux éditions L'Harmattan (voir boutique sur le site de l'ARF), mais précisent qu'à moins d'une longévité exceptionnelle, qui leur permettrait, âgés de plus de 1100 ans, de s'exprimer encore aujourd'hui, ils ne sont pas les auteurs de ce comput comme écrit par erreur précédemment.
 
Le cosmos
Pierre de Felice a apporté des éclaircissements dans l'ouvrage, sur les mouvements du soleil, de la lune et des planètes, les tremblements de terre, les vents, les crues du Nil et bien d'autres phénomènes naturels tels qu'on les comprenait à la fin du premier millénaire de l'ère chrétienne. Il a construit sa conférence autour des connaissances d'Aristote, de Pline l'Ancien, et d'Isidore de Séville.
Au niveau du cosmos et des séismes, ces trois auteurs s'entendent sur le fait que la terre est au centre du monde et que si elle tremble, c'est en raison des vents qui s'y sont incrustés et se libèrent violemment d'un coup.
 
La crue du Nil
Le mathématicien Thalès au 7ème siècle, pense que les vents étésiens qui soufflent lors du solstice, provoquent la crue alors qu'Aristote, dans son traité "Sur l'inondation du Nil" précise que ces vents poussent les nuages vers les monts d'Ethiopie, ce qui entraîne des pluies et alimente la crue.
Isidore de Séville, né en 570, partageait le point de Thalès et plus de 1000 ans après, cette théorie est encore d'actualité chez Honoré de Flaubergues, mort en 1830.
De ces trois hommes passionnés de géophysique et d'astronomie, Pierre ce Félice conclut son propos en disant qu'Aristote démolit tout ce qui était écrit, Pline le relate et prend parti, alors qu'Isidore de Séville sait tout ce qu'il écrit mais n'ajoute rien.






Sculpture du réfectoire de l'Abbaye de Ferrières

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